























Cela semble ambitieux ? Certainement. C’est proportionnel à l’enjeu, car le réchauffement climatique touche ces régions de plein fouet et il faut urgemment créer une barrière contre la progression du désert en renforçant la biodiversité.
Cela semble ambitieux ? Certainement. C’est proportionnel à l’enjeu, car le réchauffement climatique touche ces régions de plein fouet et il faut urgemment créer une barrière contre la progression du désert en renforçant la biodiversité.
Le 16 janvier c’est la saint Marcel, le patron des grainetiers. Cela tombe bien, c’est aujourd’hui que nous lançons la campagne 2024 dans la sous-préfecture de Linko.
Ce sera la troisième et dernière année du cycle de reforestation dans la Commune Rurale de Linko. L’année prochaine débute un nouveau cycle de trois ans dans la sous-préfecture voisine de Damaro. Mais avant cela, il y a encore beaucoup à faire:
C’est lors de cette première tournée dans les villages du premier groupe que Mme Saran Keita, à Fanzan, nous a montré les superbes plants de pois d’Angole semés en mai 2023 et dont la récolte s’annonce très prometteuse, son sourire en est la preuve:
La KZLAN23, la levée de fond virtuelle organisée par Karnotz Corp a permis de lever plus de Fr. 22’800.- pour arboRise !!!
960 donations en 48 heures, une performance impressionnante et des moyens vraiment bienvenus pour notre campagne de plantation 2024.
MERCI à tous.te.s les streameureuses qui ont animé infatigablement cet événement, en organisant des défis, en fixant des objectifs, en motivant leurs followers à récolter des dons. Quel travail!
Voilà qui change l’image habituellement associée au streaming. Nous avons découvert:
…bref, tout l’inverse de ce qu’on imaginait. Vive les streamers ! vive les streameuses !
Merci à Antonin « Shine » Victor et à l’équipe de Karnotz Corp de créer ainsi des ponts entre des mondes qui jusqu’ici ce se parlaient pas. Merci aussi à Exploria pour la mise à disposition des lieux parfaitement adaptés. Et MERCI à toutes les donatrices et tous les donateurs pour votre soutien très généreux lors de cette KZLAN23 💚💚💚💚💚💚💚
Réunir toutes les familles au sein de la Coopérative des familles arboRise de Linko vise plusieurs objectifs:
Pour augmenter l’impact environnemental d’un projet carbone, le Gold Standard demande à chaque projet de définir un périmètre de conservation équivalent à 10% de la superficie du projet. Cette zone doit être préservée de toute activité d’exploitation et ne peut pas prétendre à recevoir de revenus des crédits carbone. C’est véritablement un périmètre dédié à la biodiversité.
Plus facile à dire qu’à faire, car dans le cas d’arboRise cela implique de trouver plus de 180 hectares pour chaque cycle de 1500 hectares. Fort heureusement les communautés avec lesquelles nous travaillons sont très intéressées à préserver leur environnement. Elles savent exactement quels endroits, sur la superficie du village, sont importants. Il s’agit par exemple
Ces zones sensibles et précieuses ne sont actuellement que protégées par la tradition et ses gardien.ne.s. Or l’Etat guinéen, dans le Code Forestier, prévoit un soutien aux communautés qui souhaitent protéger certaines zones. Il est possible de procéder à la mise en défens de ces surfaces, ce qui les protège légalement pendant 99 ans. Concrètement cela veut dire que ces endroits sont dorénavant aussi sous la protection de l’Etat, représenté par le service des Eaux et Forêts du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Des sanctions sont prévues pour toute personne coupable de dégradation de ces zones protégées.
Chaque village a ainsi procédé à une délibération pour identifier la ou les zones à mettre en défens, le plus souvent des forêts sacrées. Puis ces zones ont été géoréférencées par notre partenaire GUIDRE, dont le directeur est responsable régional du consortium APAC. Chaque village a demandé officiellement la mise en défens au service des Eaux et Forêts et finalement le Préfet de Kérouané a signé les 25 attestations de mises en défens, pour une superficie totale de presque 200 hectares, préservés ainsi de la pression anthropique.
Carte des périmètres de conservation: Une attestation préfectorale:
Depuis une année nous mesurons le NDVI, c’est à dire la biomasse sur les terrains reboisés, à l’aide d’images du satellite Sentinel II de l’Union Européenne. Pour valider cet outil il faut s’assurer que les valeurs des mesures satellitaires correspondent à la réalité observée sur le terrain.
C’est ce que nous avons voulu savoir lors de notre dernière visite de supervision. Nous avons visité 15 terrains reboisés en 2021 et 2022 parmi les plus extrêmes en termes de biomasse mesurée par satellite: en gros les meilleurs et les pires terrains. Sur cet échantillon non-représentatif les observations sur 11 terrains correspondent aux valeurs du satellite (70%). Pour les 4 terrains restants, les valeurs satellitaires sont trop négatives dans 3 cas sur 4.
Les mesures satellitaires semblent ainsi pouvoir être utilisées pour aider nos bénéficiaires en leur disant où se situent leurs terrains, en termes de biomasse, par rapport à tous les autres terrains. Cela leur permettra d’agir en connaissance de cause, par exemple en enrichissant leurs parcelles avec de nouvelles graines ou avec des sauvageons si la biomasse est inférieure à la moyenne.
Voici quelques exemples de bonnes correspondances:
Terrain 2021-034, proche de Oussoudougou. La bonne valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,211) reflète la réalité sur le terrain:
Terrain 2021-015, proche de Diaragberela. La mauvaise valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,156) reflète la réalité sur le terrain:
Terrain 2021-016, proche de Diaragberela. La relativement bonne valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,203) reflète la réalité sur le terrain:
Terrain 2021-056, proche de Konko. La mauvaise valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,143) reflète la réalité sur le terrain:
Terrain 2021-044, proche de Fansan. La mauvaise valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,183) reflète la réalité sur le terrain:
Terrain 2021-031, proche de Talinko. La mauvaise valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,174) reflète la réalité sur le terrain:
Terrain 2022-035, proche de Talinko. La bonne valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,262) reflète la réalité sur le terrain:
Et voici les 4 cas de non-corrélation:
Terrain 2021-004, proche de Linko. La valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,152) est mauvaise et ne reflète pas tout-à-fait la réalité sur le terrain, qui est meilleure, peut-être grâce à l’effet de la saison des pluies:
Terrain 2021-009, proche de Linko. La valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,163) est mauvaise et ne reflète pas du tout la réalité sur le terrain, qui est bien meilleure:
Terrain 2022-150, proche de Linko. Les observations sur le terrain ne correspondent pas avec la bonne valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,226):
Terrain 2022-191, proche de Diaragberela. Les observations sur le terrain touffu ne correspondent pas à la mauvaise valeur NDVI (0,182):
La foire scientifique Scientifica a accueilli arboRise les 2 et 3 septembre 2023. Organisée par l’ETHZ et l’Université de Zurich, il s’agit du plus grand événement de vulgarisation en Suisse.
Grâce au fond de recherche mis à disposition par ETH for Development, nous avons pu mener de nombreuses recherches importantes sur le terrain.
1️⃣ https://arborise.ch/experimentation-sur-les-boulettes-de-graines/
2️⃣ https://arborise.ch/premiers-resultats-de-lexperience-sur-les-seedballs/
3️⃣ https://arborise.ch/experience-des-seedballs-resultats-finaux/
4️⃣ https://arborise.ch/parties-de-jeu-a-diaradouni/
Merci à @ETH4D de nous avoir invités sur le stand de Scientifica. Nous avons pu ainsi partager nos apprentissages avec de nombreux visiteurs 👨👩👧👦 et aussi mener des discussions prometteuses avec de futurs partenaires potentiels !
Nous sommes vraiment heureux d’avoir pu contribuer à des solutions naturelles basées sur la science grâce à ces recherches.
La plantation d’arbres pour sauver la planète est-ce vraiment utile ? On entend parfois cette question. Alors, vrai ou faux ?
« La plantation d’arbres prend beaucoup de temps. »
Vrai et faux. Vrai: une forêt prend une trentaine d’années avant d’atteindre sa taille maximale. Ce qu’on oublie c’est que c’est justement pendant ces premières années que les arbres absorbent le plus de CO2 ! Ensuite, une forêt à maturité conserve le carbone. Elle en absorbe toujours, certes, mais elle en relâche presque autant, sous forme de bois mort qui se décompose. Donc un projet de reforestation a un impact immédiat sur le climat.
« Au début les arbres sont tout petits. »
Vrai. Les arbres que nous plantons atteignent 2 mètres après 3 ans. Mais ce qu’on oublie c’est qu’il y en a beaucoup : environ un petit arbre tous les 3 mètres carrés, sachant que nous semons 10’000 graines par hectare (un hectare = 10’000 mètres carrés), dont 6’000 germent et environ la moitie survit après 3 ans. 3000 petits arbres sur un hectare ça fait beaucoup de biomasse ! Et notre projet de plantation d’arbres couvre 500 nouveaux hectares par année, donc 1’500’000 petits arbres par année !
« Les plantations d’arbres sont fragiles. »
Vrai. Mais une centrale nucléaire à l’arrêt à cause de problèmes techniques ou parce qu’il n’y a plus assez d’eau dans les fleuves pour la refroidir, c’est aussi fragile. Un barrage sans eau parce qu’il ne pleut plus, c’est aussi fragile. Un panneau photovoltaïque par temps nuageux, c’est aussi fragile. Il faut arrêter de croire que la nature est plus fragile que la technique. La nature nous survivra, pas nos machines.
« Réduire les émissions de CO2 c’est mieux que le plantage d’arbres. »
Vrai et faux. Bien sûr que c’est important de ne pas continuer à émettre du carbone dans l’atmosphère, car si nous dépassons 380 Gigatonnes de CO2 d’ici 2032, la température moyenne sur terre va augmenter dangereusement. Et donc il est important d’abandonner les énergies fossiles, d’augmenter l’efficacité énergétique et de moins consommer. Mais il faudra bien, une fois ou l’autre, retirer tout ce carbone de l’atmosphère ! Et ça, seule la plantation d’arbres peut le faire.
12 étudiants et étudiantes de l’ISAV rejoignent l’équipe d’arboRise/GUIDRE pour réaliser leur travail de fin d’études.
L’Institut Institut Supérieur Agronomique et Vétérinaire de Faranah forme plusieurs centaines de diplômés et diplômées chaque année et propose sept types de formations dans le domaine de l’agronomie : agriculture, agroforesterie, eaux et forêts environnement, économie rurale, élevage, génie rural et vulgarisation agricole. L’ISAV est dirigée par Madame Prof. Mabetty Touré (dont la thèse de doctorat Les rapports de genre et la filière néré en Haute Guinée a été riche d’enseignements pour arboRise).
Notre partenaire GUIDRE entretient historiquement d’étroites relations avec l’ISAV, puisque son directeur exécutif, Saïdou Marega, en est lui-même issu et a fondé GUIDRE alors qu’il était encore étudiant. L’une des missions statutaires d’arboRise étant la diffusion de ses expériences, en particulier dans le monde académique (voir le cours dispensé à Berlin dans le cadre du Joint Master in Global Economic Governance & Public Affairs), nous avons le plaisir d’accueillir 12 étudiants et étudiantes de l’ISAV sur le terrain à Linko. Puisque l’ISAV a pour mission d’assurer la formation initiale et continue dans le domaine agronomique des cadres supérieurs de l’Etat, notre approche pourra ainsi les inspirer dans leurs futures fonctions.
Les 12 étudiant.e.s exposent les sujets de leurs travaux au Maire de la Commune Rurale de Linko
Les 12 étudiant.e.s sont constitués en quatre groupes :
Nous souhaitons bonne arrivée à ces futurs diplômés et nous réjouissons de partager nos connaissances sur le terrain.
Après la récolte et le mélange des graines, elles sont semées sur les parcelles mises à disposition par les familles-terrains.
Cette activité se fait tous ensemble, en famille ou en groupe. Il y a beaucoup d’énergie et de rires pendant cette étape de la reforestation:
Une partie du groupe fait de petits trous avec la houe (taba en malinké) et l’autre partie du groupe y dépose les graines:
Faire ces trous (des « poquets » dans le langage spécialisé) permet aux radicelles de s’établir facilement dans le sol meuble et la petite cavité conserve l’eau de pluie plus longtemps. Ainsi les graines semées germent plus facilement. Pour aller plus vite, certaines familles tracent des sillons avec une charrue tirée par les boeufs. C’est encore plus efficace. Mais tout le monde ne possède pas ces outils luxueux.
Tout se passe dans la bonne humeur:
Plus de 500 hectares sont ainsi ensemencés avec 5’000’000 de graines issues de 40 espèces d’arbres locaux. Merci à GUIDRE pour l’accompagnement bienveillant de toutes et tous !
Et maintenant, à mère Nature de contribuer à la germination des graines semées. Bien entendu, toutes ne germeront pas immédiatement: certaines espèces sont pionnières et s’adaptent à tous les terrains, d’autres espèces sont plus exigeantes et attendent des conditions spécifiques pour germer.