« En cette journée internationale des Droits des Femmes, célébrons la force, la résilience et la beauté de toutes les femmes ! Bonne fête à toutes les femmes de arboRise-Guidre ! #8Mars »
Seny Balamou, sylvicultrice de l’équipe Linko-Damaro
Notre projet ne serait rien sans toutes les femmes qui s’y engagent.
…comme récolteuses de graines,
…comme membres des Comités de Gestion Communautaires,
…comme déléguées de leur village dans le Comité Coopératif,
…comme mesureuses,
…comme superviseuses,
…comme sylvicultrices:
… des rôles multiples pour de multiples talents. MERCI Mesdames pour vos actions décisives !
La campagne de reforestation 2025 vient de commencer avec dorénavant trois équipes de cinq personnes sur le terrain !
On se souvient qu’arboRise est actuellement présente dans deux régions :
A Linko – Damaro – Konsankoro (zone 1, en vert ci-dessous)
A Samana – Diassodou&Karala – Sokourala – Koumandou (zone 2, en bleu ci-dessous)
La planification de la zone 1 prévoit de reboiser 500 hectares par année. Etaler l’effort sur plusieurs années permettait de contenir les ressources nécessaires dans des limites raisonnables. L’inconvénient est que la séquestration de CO2 et donc les revenus carbone sont très faibles pendant de longues années.
C’est pour cela que nous avons opté pour un planning plus serré dans la zone 2, avec un deuxième cycle de plantation qui commence une année après le premier cycle. Ainsi, après avoir lancé le reboisement dans la sous-préfecture de Samana en 2024, nous lançons les opérations dans la sous-préfecture de Diassodou en 2025.
Comme avant l’ouverture de chaque sous-préfecture, nous avons procédé à une analyse détaillée du contexte de Diassodou : géographie humaine, zones protégées, couverture forestière et éligibilité, etc. Cette analyse nous permet de répartir l’effort de présentation du projet dans plusieurs groupes de villages. L’objectif de l’équipe de notre partenaire local GUIDRE, sur le terrain, est de présenter le projet à tous les villages de la région pour convaincre 25 villages de participer au projet.
On voit ici la « photo de famille » après la présentation du projet aux autorités de la sous-préfecture de Diassodou:
Puis l’équipe présente le projet dans toutes les communautés villageoises de la sous-préfecture, comme ici :
Dans les villages qui décident rapidement de rejoindre le projet, l’équipe conclut les conventions avec les familles-graines et les familles-terrains intéressées. Et la délimitation des terrains peut avoir lieu.
Nous avons pu réaliser l’audit de validation de notre projet 😊 Pour l’équipe technique de South Pole, Nicolò, Tosca et Nele, c’est le couronnement de beaucoup d’efforts et de travail. Ce sont elleux qui ont rédigé le Project Description Document soumis à Gold Standard et audité ces derniers jours sur le terrain. Ce document décrit comment notre projet répond à toutes les exigences du standard de certification.
Avant de commencer l’audit, quelques journées de préparatifs ont été bienvenues, avec nos partenaires de South Pole et de GUIDRE. Notre objectif était de faciliter au maximum le travail des auditeurs en planifiant les activités avec les villages et en préparant les documents nécessaires. Bien entendu, comme avant un examen, c’était l’occasion de répéter ensemble les points forts de notre projet et d’anticiper d’éventuelles questions «pièges». Mais comme chacun sait, ce n’est pas juste avant un examen qu’il faut apprendre : il faut s’y prendre bien à l’avance, comme nous l’avons fait, consciencieusement, depuis trois ans.
Les terrains étant choisis aléatoirement, ils étaient peu accessibles, donc l’approche se faisait à moto et à pied
Le but était toujours la placette de mesure, au centre d’un rayon de 14,11m (625 m2) [40 placettes pour 500 ha]
Les deux auditeurs, Kuldeep et Manish, de la société Earthood, accompagnés de leur interprète, sont arrivés à Linko le soir du mardi 10 décembre et l’audit proprement dit s’est déroulé du 11 au 16. Ils avaient préalablement demandé à vérifier 48 documents du projet, comme par exemple les listes de participants aux formations, les comptes-rendus de la consultation des parties prenantes, etc.
Sur place, Kuldeep, l’auditeur responsable des aspects forestiers, s’est rendu sur 15 terrains choisis aléatoirement pour y vérifier les mesures de la baseline. Quant à Manish, responsable des aspects sociaux, il a interviewé plus de 50 personnes (familles graines, familles terrain, CGC, autorités, etc.) dans huit villages. Venant d’Inde il a bien sûr fallu assurer la traduction et répondre à leurs innombrables questions.
Ama Diallo mesure la circonférence à hauteur de poitrine et Benoît Lelano mesure la hauteur avec le clinomètre.
Tant chez GUIDRE que chez South Pole il y a les acrobates pour mesurer la hauteur avec la perche graduée 🙂
Tous les interviews des bénéficiaires se déroulent selon un protocole rigoureux et sont documentés.
Ensemble nous sommes également allés présenter le projet aux autorités de la sous-préfecture de Damaro, dans laquelle nous étendons nos activités dès 2025:
Au début les relations étaient relativement formelles, puis au fil du séjour, nous avons pu créer des liens plus personnels. Il faut dire que nous vivions tous les uns avec les autres 24h sur 24 dans un espace restreint, avec peu de moments seuls. Pas une seule tension malgré nos différences d’origines, de langues, de religions et de genres différents 😊
A gauche, notre cadre de vie pendant 5 jours. A droite: Nicolò et Edouard écaillent les poissons
Et alors ? avons-nous réussi l’examen ? Notre impression de cet audit de validation est bonne. Manish et Kuldeep ne nous ont communiqué que des améliorations mineures. Nous connaîtrons le résultat ces prochains mois. Les auditeurs et Gold Standard ont en effet la possibilité de procéder à trois « rounds » de questions-réponses, qui durent chaque fois environ 2 mois. Le verdict final tombera donc au plus tard en juin, avec très probablement, des demandes d’améliorations à apporter au projet d’ici aux audits suivants. Ceux-ci auront pour objectifs de vérifier que le projet continue à respecter les règles du standard et que les mesures dendrométriques sont réalisées dans les règles de l’art.
Mais pour l’instant toute l’équipe du projet mérite de vifs remerciements et un repos bienvenu.
Comme à Linko au printemps 2024, nous distribuons également des équipements individuels et collectifs dans la sous-préfecture de Samana.
Le maire et le sous-préfet de la Commune Rurale de Samana sont bien sûr associés à cet événement. On voit sur l’image une herse pour la charrue et surtout un élément de barrière métallique pour protéger les espaces de maraîchage des femmes contre le bétail en divagation.
Ce deuxième semestre est principalement consacré à l’établissement de placettes de mesure sur un échantillon représentatif de terrains. Ces placettes servirons à mesurer la croissance des arbres pendant 20 ans. Chaque placette est un cercle de 14,11 mètres de diamètre, dont il faut fixer le centre et baliser la circonférence.
Pour garantir la représentativité nous estimons que 40 placettes de mesurepar strate de 500 ha seront suffisantes pour réduire l’intervalle d’incertitude en dessous des valeurs cibles définies par le standard. La taille définitive de l’échantillon sera fixée en fonction de l’hétérogénéité de la végétation sur les terrains. C’est notre partenaire South Pole qui détermine aléatoirement l’emplacement des placettes (sur quels terrains et à quel endroit du terrain). South Pole a également créé un formulaire digital qui permet à l’équipe de GUIDRE d’envoyer directement les résultats des mesures à South Pole.
…car il ne s’agit pas uniquement d’établir la placette mais également de faire un relevé précis (espèce, circonférence, hauteur) de tous les arbres existants sur la placette avant le début de nos activités en 2021.
L’un des objectifs de la Coopérative, et le rôle principal du Comité Coopératif, est d’élaborer une clé de répartition des revenus carbone. En effet, ce n’est certainement pas à arboRise de définir comment ces revenus seront partagés entre les coopérateurs. Ce choix doit être fait par les premiers concernés, en fonction des traditions et des usages locaux.
Mais quels seront ces critères ? et comment les pondérer ? Doit-on tenir compte de l’effort et du mérite ou au contraire distribuer les revenus de manière uniforme ? La fatalité peut-elle être invoquée pour justifier certains résultats décevants ? etc.
Plutôt que de discuter de ces critères de manière abstraite, nous avons opté pour les jeux sérieux, plus efficaces. Concrètement, nous avons utilisé des bâches préimprimées sur lesquelles figuraient plusieurs cas de figure, comme ici où il s’agissait de répartir les revenus en fonction des aléas subis par les propriétaires des terrains :
Chaque membre du comité coopératif disposait de 20 pièces de monnaie (symboliques) représentant les revenus carbone du projet et avait pour tâche de les répartir entre les 10 situations présentées sur la bâche, puis de commenter son choix devant ses pairs.
Au fil de la journée un consensus s’est rapidement dégagé sur les principes de répartition des revenus carbone, par exemple :
Le respect des règles de la coopérative par chaque coopérateur doit être récompensé proportionnellement à l’effort que coûte le respect de chaque règle. Par exemple certaines règles « coûteuses » (installation des pares-feux autour des terrains) doivent être mieux rémunérées que les règles simples (installation des rubalises pour signaler les terrains)
Bien sûr que ceux qui s’engagent beaucoup pour favoriser la croissance des arbres sur leurs terrains doivent être récompensés, mais il faut aussi donner un peu aux « non-méritants » car sinon ils risquent de quitter le projet
Il faut (très clairement) récompenser le résultat (la densité et la hauteur des arbres sur les terrains) et pas l’effort qui a été nécessaire pour obtenir ce résultat
Les facteurs extérieurs (infertilité du terrain, feux, etc.) ne sont pas à considérer comme des fatalités : c’est la responsabilité de la famille-terrain si elle a choisi un terrain peu propice ou si son terrain a été touché par des feux.
Les jours suivants, nous avons répété le même exercice des bâches dans les 26 villages, à raison de 2 villages par jour, avec toutes les familles-terrains du village et en présence des 2 membres du comité coopératif du village. L’idée était de montrer aux familles-terrains la complexité de la tâche du Comité Coopératif, et cela a aussi permis d’exprimer tout haut ce que tout le monde pense tout bas : à la fin ce seront ceux qui auront des résultats qui recevront le plus de revenus carbone. Un autre enseignement, rassurant, est qu’il n’y a pas de véritables différences entre les villages : les choix de répartition sont assez homogènes.
Tout à la fin de l’exercice des bâches, nous avons demandé dans chaque village « quelle part de vos revenus carbone seriez-vous prêts à partager librement avec votre village ? ». La plupart des participant a indiqué être disposé à partager environ 10% de ses revenus carbone avec sa communauté. Avec cela les villages pourront développer leurs infrastructures (puits, maraîchages, poste de santé, école…).
Nous avons également échangé avec les familles-terrains au sujet de leurs coûts d’opportunité. En effet, si ces cultivateurs prêtent des terrains pour qu’ils soient reboisés, ils renoncent potentiellement à des revenus issus de leurs cultures. Nous nous sommes donc plongés avec eux dans les détails de la culture du riz de coteau pour en comprendre tous les aspects (rendements, dépenses, durée des cultures, durées des jachères, etc.).
Au total, dans les 26 villages, 255 personnes, soit 88% de toutes les familles-terrains, ont participé à ce processus de délibérations. Pour arboRise, le reboisement participatif n’est pas un vain mot. C’est essentiel que chacun.e ait son mot à dire pour que tous.te.s s’approprient le projet.
Merci à la Fondation Somaha d’avoir contribué à rendre possible toute cette concertation.
Selon notre expérience, l’un des leviers du changement, dans toute organisation ou groupe social, ce sont les leaders. Et notre processus vise également à faciliter l’émergence de nouveaux leaders, légitimé.e.s par des élections transparentes dans leur village, puis au niveau sous-préfectoral, au sein de la Coopérative. Bien entendu, les responsables politiques actuels (Sous-préfet, Maire de Linko, chefs de villages) sont associés au processus. Ils se félicitent de la dynamique initiée par le projet dans la région. En effet, nous sommes convaincus que c’est la mise en réseau des leaders (anciens et nouveaux !) qui sera décisive.
En octobre de l’année passée nous avions fondé la Coopérative des familles-terrains de Linko pour bien gérer le bien commun que sont les nouvelles forêts arboRise (voir notre reportage ici) et ce 9 juillet 2024 a eu lieu l’Assemblée Générale de la Coopérative. Cette année il s’agissait de faire élire les organes de la coopérative :
En prévision de l’élection des 26 membres du Comité Coopératif, chaque village avait préalablement élu deux représentant.e.s, un homme et une femme. Lors de l’AG nous avons très simplement utilisé un chapeau dans lequel étaient placés 14 billets de Femmes et 12 billets d’Hommes. Chaque village a tiré un billet au hasard et c’est ainsi que nous avons obtenu un Comité Coopératif constitué en majorité de femmes, toutes reconnues dans leur village, et ainsi visibles au niveau de la sous-préfecture.
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A ce propos, dans certains milieux on s’apitoie volontiers sur la condition de la femme africaine. Pour notre part, nous observons des signes tangibles de leur influence, qui contredisent cette image de faiblesse. Ainsi, dans un village de la sous-préfecture, les femmes ont destitué le chef du village qui rechignait à ce que le village rejoigne le projet ! Autre exemple : c’est une femme du village de Booko qui dirige la confrérie des chasseurs de toute la sous-préfecture, une fonction extrêmement puissante et qui implique des pouvoirs coutumiers importants. Troisième indice : le fait d’avoir exigé une majorité de femmes au comité coopératif n’a jamais été contesté, ni même débattu. Pour clore cette parenthèse, une lecture inspirante à ce sujet : L’autre langue des femmes de Léonora Miano.
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…Ensuite nous sommes passés à l’élection des 5 membres de l’Administration. Les coopérateurs de chaque village ont d’abord choisi le candidat de leur village, puis toute la salle a voté à main levée pour chaque candidat, les 5 avec le plus de voix ont été élus. Nous sommes très contents que l’Imam Bangaly Condé ait été élu directeur de l’administration. Il est cultivé, a vécu longtemps en Côte d’Ivoire et s’engage depuis le début dans le projet de manière exemplaire.
Le jour après l’Assemblée Générale, nous avions organisé une formation pour les 5 membres de l’administration et les 26 membres du Comité Coopératif et leurs suppléants pour les préparer à leur rôle et responsabilités.
Pour l’Administration c’est simple : ils doivent gérer le budget et organiser la prochaine Assemblée Générale (et ainsi soulager notre partenaire GUIDRE qui s’en occupait jusqu’ici)
Pour le Comité Coopératif, c’est plus ardu : il s’agit de mandater les mesureureuses pour que chaque terrain soit visité et évalué, puis, sur la base de leur rapport, d’élaborer une clé de répartition des revenus carbone. En effet, ce n’est certainement pas à arboRise de définir les critères de répartition de ces revenus. Ce choix doit être fait par les premiers concernés, en fonction des traditions et des usages locaux.
Mais selon quels critères répartir les revenus carbone ? vous le découvrirez ici.
Combien de CO2 une forêt absorbe-t-elle par année dans la région du projet ? C’est la question essentielle à laquelle tous les projets de reforestation doivent répondre pour obtenir une certification et attirer des bailleurs.
La solution la plus simple consiste à s’appuyer sur des études scientifiques ayant mesuré la croissance de la biomasse de forêts similaires. Le problème : très peu d’articles portant sur des forêts africaines ont été publiés à ce sujet. Fort heureusement l’équipe de recherche de Hérault et al. a quantifié la croissance des arbres de plusieurs espèces de notre projet dans la région de Korhogo en Côte d’Ivoire, à 400km de notre projet, et cela sur 30 ans (The long-term performance of 35 tree species of sudanian West Africa in pure and mixed plantings).
Une autre approche, plus précise, vise à mesurer la biomasse de forêts matures dans la région du projet, pour déduire ensuite la croissance annuelle. C’est ce que nous avons réalisé avec notre partenaire EcoAct.
Avant de commencer il faut identifier avec précision l’âge des forêts à mesurer. L’objectif étant de connaître la croissance de biomasse moyenne par année et par hectare. Pour ce faire EcoAct a identifié toutes les forêts de 20 ans et toutes les forêts de 10 ans de la sous-préfecture de Samana. Puis nous avons appliqué quelques critères de sélection supplémentaires pour obtenir des forêts peu dégradées et faciles d’accès.
Grâce à cette présélection nous avons pu identifier les points GPS de 5 forêts de 10 ans et 5 forêts de 20 ans (sachant que nous n’aurions le temps de ne mesurer que quatre de chaque catégorie).
Sur place, il n’est pas recommandé de se rendre tout seul dans une forêt, surtout lorsque l’on est étranger. Il est plus respectueux et prudent de se faire connaître aux autorités du village le plus proche, pour expliquer notre intention, recevoir des conseils et se faire accompagner. Ces discussions peuvent prendre du temps, car il y a aussi beaucoup de questions sur le projet, mais cela vaut la peine. Le soutien du village et capital.
Ensuite, il faut se rendre dans la forêt. Cela requiert souvent de longues marches d’approche, en peine brousse ou en forêt. La machette est essentielle pour progresser, et il est préférable de ne rien avoir oublié dans le véhicule (matériel de mesure, imperméable, bottes, eau, etc.).
Une fois le point GPS atteint, nous avons, dans chaque forêt, délimité un périmètre de 30m x 30m à l’aide de rubalises, pour savoir exactement quels arbres intégrer dans les mesures et quels arbres en exclure parce qu’ils se situent en dehors du périmètre de 900 m2.
Puis il faut procéder méthodiquement pour s’assurer de ne pas oublier un arbre. Concrètement, une personne mesure le diamètre à hauteur de poitrine, une personne mesure lahauteur, une personne indique l’espèce et marque l’arbre, pour éviter de le remesurer une deuxième fois, et une personne note ces informations. Pour reconnaître les espèces, il est nécessaire de s’appuyer sur les compétences locales.
Au final, nous avons mesuré plus de 1500 arbres en six jours sur 13 terrains (en plus des 4 forêts de 10 et de 20 ans, nous avons également mesuré les arbres sur des terrains reboisés par arboRise en 2021 et 2022). C’est un travail fastidieux et pas dénué de risques, parfois sous la pluie et dans une végétation foisonnante, mais c’est un travail essentiel qui nous permettra de calculer avec précision la biomasse, et donc le carbone, et donc les revenus potentiels du projet, et donc les dépenses possibles.
Merci Stéphane, merci Julia pour votre engagement concret sur le terrain dans des conditions difficiles ♥
Ce premier aperçu des forêts nous a fourni quelques indications provisoires:
La diversité des espèces dépend du sol : certaines forêts de 20 ans étaient presque monospécifiques avec une dominance du Uapaca Somon qui, comme le hêtre dans les forêts tempérées, s’impose aux dépens de toutes les autres espèces. Ceci doit nous inciter à procéder à des éclaircissements ciblés, pour maintenir la biodiversité (concept de forêt jardinée)
Sur les terrains reboisés en 2021 et 2022 il y a une grande variabilité en termes de densité : elle peut atteindre plus de 4500 tiges par hectare, mais certaines parties des parcelles restent encore nues 2 ans après l’ensemencement. Cela est dû au sol.
On retrouve presque toujours les 10-15 mêmes espèces pionnières et on peut supposer que la régénération naturelle est efficace. Cela doit nous inciter à focaliser la récolte de graines sur les espèces rares parmi notre liste de 40 espèces.
Une fois les données récoltées, le travail d’analyse peut commencer. Les sylviculteurs et les spécialistes de la forêt ont depuis longtemps appris à estimer le volume d’une grume (un tronc ébranché) lorsqu’on déforestait l’Europe pour construire des bateaux. Fondamentalement il s’agit de calculer le volume d’un cylindre : Pi x rayon2 x hauteur. En réalité, un tronc n’est pas vraiment cylindrique, mais plutôt conique. Et les proportions entre le diamètre et la hauteur varient en fonction du type de forêt (tempérée, tropicale, boréale, sèche, humide, pluviale, etc.). C’est pourquoi de nombreuses études ont tenté de trouver l’équation allométrique qui s’approche le plus d’un type de forêt donné. Certaines tentent même d’inclure le volume des branches dans l’équation. Il faut rappeler que ces équations sont assez fiables pour des plantations d’arbres de rente monospécifiques, mais dans des forêts naturelles constituées de plusieurs espèces cela devient rapidement approximatif et cela sous-estime généralement le volume de biomasse de la forêt.
Avec notre partenaire EcoAct (merci Margarita ! ♥ ), nous avons testé sept équations allométriques, spécifiques pour les forêts tropicales, et nous avons retenu l’équation dont la corrélation avec la valeur NDVI du point GPS était maximale : l’équation de Djomo et al. (2010)* qui considère le diamètre et la densité du bois (puisque nous n’avons pu mesurer toutes les hauteurs): B = exp(-1,8623 + 2,4023 ln(D) – 0,3414 ln(p))
Ces valeurs indiquent le poids de la biomasse sèche. Il faut ensuite retirer le poids de tous les atomes qui ne sont pas du carbone (x 0.47), puis ajouter le poids des deux atomes d’oxygène (x 3.67) pour obtenir le poids du CO2 des troncs de chaque hectare. A cela, par convention, on ajoute 20% pour tenir compte du CO2 souterrain, présent dans les racines.
Il est ainsi possible de dire que, dans la région du projet, les arbres d’une forêt ont absorbé 325 tonnes de CO2 par hectare après 20 ans, donc 16 tonnes par année.
Puisque nous avons des valeurs pour des forêts de 2, 3, 10 et 20 ans, on peut estimer la courbe de croissance :
Il faut rappeler que nous avons ici affaire à des forêts de régénération naturelle, dont certaines ont probablement été dégradée (ainsi la biomasse de l’une des forêts de 10 ans est significativement inférieure aux autres). Or, notre approche de forêt jardinée devrait générer des futaies plus diversifiées, plus denses et moins dégradées, avec à la clé une plus grande quantité de biomasse.
Nous en reparlerons dans quelques années, lorsque nous ferons les premières mesures dendrométriques de nos forêts. Et à ce propos, certain.e.s d’entre vous peuvent peut-être nous aider à trouver un équipement de Terrestrial Laser Scanning, qui permet de mesurer exactement l’ensemble d’un arbre (pas seulement le diamètre à hauteur de poitrine et la hauteur), pour pouvoir inclure le CO2 absorbé par les branches, sans passer par une équation allométrique. Merci pour votre aide !
Quels facteurs naturels et anthropiques influencent-ils la croissance des arbres sur les terrains reboisés par arboRise ? Pour le savoir nous avons eu la chance que notre projet de recherche ait été sélectionné par l’EPFL dans le cadre des Design Projects. Dans ce cours, obligatoire, les étudiant.e.s en master du département ENAC ont la responsabilité d’apporter des réponses scientifiques à des problématiques fournies par des entreprises, collectivités, etc. Cette recherche appliquée représente environ 500 heures de travail pour chaque binôme, il s’agit donc d’une véritable analyse scientifique, supervisée par les professeurs de l’EPFL.
Notre projet a immédiatement intéressé Ines et Aurèle et nous avons eu la chance de bénéficier de leurs compétences pendant plusieurs mois (environ 2 jours par semaine pendant 15 semaines). Merci Ines, merci Aurèle ! Tous deux étudient les géosciences et maîtrisent donc sur le bout des doigts tous les outils d’analyse satellitaire. Ils ont été supervisés par le Professeur Devis Tuia. Le rapport rendu par Ines et Aurèle est une mine de renseignements. Il est consultable en détail ici: 240607_EPFL Design Project – Rapport final.
Il leur a d’abord fallu répartir les terrains que nous avons reboisés de 2021 à 2023 en plusieurs catégories (en gros les « bons » et les « mauvais » terrains) selon la croissance de la biomasse depuis la date d’ensemencement et comparativement à des terrains « neutres » de référence. Les données proviennent du satellite Sentinel 2, qu’arboRise a déjà fréquemment utilisé pour ses propres analyses. Nos deux chercheureuses ont choisi de focaliser les analyses sur le mois de février (2021, 2022, 2023, 2024), en pleine saison sèche, pour éviter le plus possible l’influence des herbacées sur les données.
Dans une deuxième étape, la baseline (les arbres présents sur les terrains avant le reboisement) a été retirée des données pour, là aussi, éviter toute influence externe au projet.
Troisièmement, de très nombreuses autres données – toutes de potentiels facteurs d’influence anthropiques ou naturels – ont été récoltées via divers satellites: pente, exposition, altitude, nature du sol, distance au village le plus proche, aux routes, aux cours d’eau, aux feux de brousse, etc. Les corrélations entre ces facteurs d’influence potentiels permettent de formuler de nombreuses hypothèses et de mieux comprendre la géographie de notre périmètre. Ainsi, par exemple :
Il y a une corrélation entre la longitude (Ouest-Est) et l’altitude et c’est normal : la chaîne de collines du Simandou qui borde notre périmètre à l’Ouest est plus élevée que le lit du fleuve Dion qui borde notre région à l’Est, donc notre région « penche » vers l’Est
La pente moyenne de nos terrains est donc logiquement plus forte à l’Ouest, à proximité du Simandou, qui est plus accidenté. Il est donc normal que la distance entre nos terrains y soit plus élevée, que dans les zones plus plates à l’Est, où il est facile de regrouper les terrains. Logiquement les routes sont plutôt à l’Est, et donc la proximité de nos terrains aux routes est plus importante à l’Est du périmètre.
On voit également que la nature du sol change selon l’altitude : des sols plus argileux à l’Ouest et plus sableux à L’Est, puisque le ruissellement va d’Ouest en Est.
On observe aussi de fortes corrélations, logiques, entre tous les facteurs liés à la nature du sol : taux d’azote ou de carbone organique, ph du sol, taille des fragments du sol, etc.
Enfin, quatrièmement, Aurèle et Ines ont mesuré statistiquement le degré d’influence de chaque facteur sur la croissance des catégories de terrains (par exemple : est-ce que tous les terrains « bons » sont plus en altitude que tous les terrains « mauvais » ?). Ici, seules les influences statistiquement significatives sont présentées :
Il y a d’abord l’influence de la nature du sol. Les sols sableux et avec un ph proche de la neutralité sont plus propices à la croissance. C’est étonnant, on aurait pu attendre que les sols plus riches en argile, qui retiennent mieux l’eau, soit plus favorables. Surprenant également le fait que la richesse en azote et en carbone organique soit plutôt sur les « mauvais » terrains, alors que ces facteurs favorisent généralement la croissance végétale.
La pente a très clairement un impact négatif sur la croissance, certainement à cause du ruissellement des eaux de pluies (l’eau reste moins longtemps sur le sol et emporte les nutriments avec elle), surtout sur les terrains à « baseline » faible (baseline : la végétation existante sur le terrain lors de l’ensemencement). Cela semble logique : la végétation présente sur le terrain freine le ruissellement de l’eau. Cela peut aussi s’expliquer par les feux de pâturage, allumés en bas des coteaux et qui remontent plus facilement les pentes que les terrains plats.
L’exposition du terrain vers le Sud est favorable, puisque l’ensoleillement favorise la photosynthèse
La proximité de cours d’eau et la proximité des feux est négative. Il est très intéressant de constater que seuls les feux récents (2024) ont un impact visible. Les feux en 2021, 2022 et 2023 ne ressortent pas comme un facteur d’influence, probablement parce que les arbres se régénèrent rapidement après avoir été touché par un feu. Ce sont en particulier les feux de pâturage (qui stimulent la germination de jeunes pousses d’herbe dont le bétail est friand), allumés à proximité des cours d’eau, qui touchent parfois les terrains reboisés.
Il est très intéressant de constater que la distance au village le plus proche ou la distance aux pistes et sentiers n’influence pas la croissance de la biomasse.
L’année de plantation a également un impact. Cela est peut-être dû au méthodes d’arboRise, qui se sont perfectionnées avec le temps, ou à la pluviométrie qui varie chaque année.
Il semble qu’il y a une meilleure croissance des parcelles dont les graines sont récoltées et ensemencées juste avant la saison des pluies. Il reste difficile de savoir si cela est lié aux espèces semées dans ce groupe où à la période plus humide.
Enfin il semble que les jeunes arbres croissent mieux, là où la « baseline » est faible. C’est peut-être un effet de la compétition naturelle : la végétation existante occupe le terrain, absorbe l’eau et réduit l’ensoleillement.
De manière générale, à part les feux récents, il semble que ce sont principalement des facteurs naturels qui influencent la croissance des arbres. Bien sûr on peut identifier des villages sur les terrains desquels les arbres poussent mieux que dans d’autres villages, mais cela est probablement plutôt dû aux facteurs naturels (nature du sol, pente, exposition, etc.), les villages « peu propices » étant plutôt situés à l’Ouest dans une zone accidentée.
Ces résultats sont donc très utiles pour déterminer le choix des terrains futurs, où il conviendra d’éviter les pentes, surtout en bordure de cours d’eau, et d’éviter les terrains à forte végétation existante.
Un immense MERCI à Aurèle et Ines qui se sont véritablement passionné pour le sujet, ainsi qu’à Devis Tuia, qui a eu la gentillesse de choisir notre projet de recherche. Tout comme à l’ETHZ, merci également à l’EPFL de fournir ainsi des compétences scientifiques de grande qualité à des organisations telles qu’arboRise.
En plus de sa mission de reforestation participative et durable, la fondation arboRise a pour objectif statutaire d’ « expérimenter des méthodes de reforestation naturelle qui renforcent la biodiversité ». C’est pourquoi nous nous sommes demandé comment utiliser les champignons pour faire pousser nos arbres.
Depuis plusieurs années on sait que les arbres et les champignons interagissent. En résumé on peut dire :
Certains champignons se relient par leur mycélium aux racines des arbres pour s’entraider
Les arbres fournissent du sucre aux champignons en échange d’eau et de sels minéraux
Les arbres qui en bénéficient poussent mieux
On distingue trois types de champignons :
Les saprophytes
Les champignons saprophytes (ou saprophages) se nourrissent de matière organique morte ou en décomposition. Ils jouent un rôle essentiel dans la décomposition de la matière organique morte, comme les feuilles, les branches ou les débris végétaux. En décomposant la matière organique complexe en composés plus simples, ils libèrent des éléments nutritifs dans le sol.
Bien que les interactions directes entre les champignons saprophytes et les champignons mycorhiziens soient limitées, les champignons saprophytes contribuent à la disponibilité des nutriments, ce qui peut bénéficier aux champignons mycorhiziens en fournissant des substrats organiques. Puisque les saprophytes se nourrissent de matière morte, ils ne sont pas connus pour attaquer directement les graines d’arbres vivants.
Généralement, dans les sols cultivés, il reste 20% de saprophytes et 80% de bactéries. Lorsque l’on met le champ en jachère les champignons saprophytes croissent et les pathogènes disparaissent. Donc ces champignons saprophytes jouent un rôle important pour revitaliser les sols appauvris à cause des cultures.
Les endomycorhiziens
Les mycéliums des champignons endomycorhiziens pénètrent dans les racines des plantes et forment des structures appelées « arbuscules » ou « vésicules » à l’intérieur des cellules racinaires de la plante hôte. Grâce à cette symbiose, ces champignons améliorent le prélèvement dans le milieu extérieur des nutriments minéraux qu’ils apportent à leur partenaire végétal, l’arbre.
Les endomycorhizes ne produisent généralement pas de sporocarpes (ce que l’on appelle communément des « champignons », visibles en surface, qui contiennent les spores nécessaires à la reproduction) et ne sont donc présents que dans le sol, autour des racines des plantes hôtes. Pour récolter de l’inoculum il est nécessaire de prélever une partie de la racine de l’arbre hôte.
Les champignons endomycorhiziens se reproduisent principalement de manière asexuée, en produisant des spores à l’intérieur des racines des plantes avec lesquelles ils forment une symbiose. Ces spores, les arbuscules, sont des structures spécialisées qui permettent au champignon de se propager à l’intérieur des cellules racinaires de la plante hôte.
L’inoculum naturel est le moyen le plus simple et le moins coûteux pour réaliser une mycorhization et il existe une technique très simple :
Quelques semaines avant le début des pluies, remplir une chaussette avec du riz et l’enterrer sous un arbre mature des espèces Parkia, Pterocarpus, Khaya, Prosopis, Erythrophelum, Daniellia, Anogeissus ou Adansonia (la probabilité est grande que cet arbre héberge des champignons endomycorhiziens dans ses racines)
Déterrer après quelques semaines: le riz est plein de mycorhizes (des sortes de filaments blancs). Mais attention: les hyphes du mycélium sont fragiles et ne doivent pas être coupées. Une hyphe isolée du réseau mycélien ne pourra pas survivre. Il faut donc retirer la chaussette et la terre autour de la chaussette
Enterrer cette chaussette terreuse dans la partie la plus humide du sol du terrain reboisé, près des graines semées à dès que les graines germeront, elles se lieront avec le mycélium du champignon qui les aidera à pousser
Les champignons Ectomycorhiziens
Les champignons ectomycorhiziens sont capables de mobiliser et de transférer vers la plante hôte les nutriments piégés dans la matière organique du sol (carbone, mais aussi azote, notamment celui de la chitine). Ils régulent l’équilibre entre le CO2 de l’atmosphère et la quantité d’azote dans le sol en accélèrent ou réduisant la photosynthèse. Ils inhibent la respiration dans les sols par les micro-organismes, réduisant la sortie de carbone des écosystèmes. Enfin, la litière des arbres ectomycorhizés se décompose lentement du fait de la présence de composés secondaires freinant la dégradation de la matière organique, ce qui aide à séquestrer du carbone dans le sol. Ces symbioses ectomycorhiziennes jouent donc un rôle clé dans la régulation du climat. Les ectomycorhizes jouent aussi un rôle majeur dans l’absorption de minéraux comme le phosphore et le potassium.
Les champignons ectomycorhiziens sont plus rares. On les trouve plutôt dans les forêts tropicales et humides de la zone guinéenne où ils s’associent à des espèces d’arbres telle qu’Afzelia, Isoberlinia et Uapaca. Cela est particulièrement valable pour Isoberlinia et Uapaca qui poussent sur des sols cuirassés et pauvres.
En Guinée forestière les champignons ectomycorrhiziens sont le plus souvent issus des genres Russula, Amanita et Lactarius. Les ectomycorhiziens ont des sporocarpes (les champignons visibles à la surface du sol), donc il est plus facile de récolter leurs spores !
L’avantage particulier des ectomycoryziens c’est la capacité à fournir l’azote organique du sol à l’arbre.
Comment utiliser les champignons ectomycorhiziens ?
L’inoculum naturel est le moyen le plus simple et le moins coûteux pour réaliser une mycorhization. Il peut être réalisé sous la forme de sol et d’humus de vieilles plantations contenant des ectomycorhizes, de broyat de sporophore, de spores ou encore de racines excisées. L’inoculation des pépinières avec des spores a été la pratique la plus courante en raison du nombre de spores disponibles chez des champignons qui fructifient abondamment en forêt et en plantation.
Dans la pratique, les racines peuvent être pralinées par une suspension de spores ou saupoudrées avec des spores sèches. Les graines peuvent être aussi enrobées de spores, juste avant le semis.
Récolter aux alentours du mois de mai, dans des forêts à Afzelia, Isoberlinia ou Uapaca, des champignons ectomycorhiziens à maturité
Chercher un endroit sombre, à l’abri de la lumière
Placer 10 champignons par seau de 10 litres d’eau
Ecraser et mélanger jusqu’à obtenir une purée liquide de chair de champignon pleine de spores
Laisser infuser 24 heures
Ajouter une cuillère de sucre dans la solution et mélanger
Tremper les graines d’arbres dans la purée de champignons et mélanger
Semer les graines pralinées
Une observation intéressante : Parmi les 40 espèces d’arbres d’arboRise, les espèces de début de saison recourent plus volontiers à l’aide des mycorhizes :
Ce n’est pas surprenant : en janvier-février c’est la saison sèche et mars est le mois le plus chaud. Donc il est très utile, pour ces espèces d’arbres qui souffrent du climat, de pouvoir s’associer avec des champignons sous la terre qui leur procurent de l’eau en échange de sucres.
Qu’est-ce que nous allons tester en 2024 ?
L’ONG AGIDE au Togo, dirigée par Monsieur Kossi Agbalenyo, est spécialiste de l’utilisation des mycorhizes en agriculture et en reforestation. Le MYCOTRI, commercialisé par AGIDE, un produit 100% naturel, contient des spores de champignons saprophytes, avec lesquelles nous enroberons nos graines d’arbres. Ces champignons décomposeront la matière organique présente dans les terrains reboisés et diminueront la quantité de bactéries dans ces sols appauvris par les cultures. Cela favorisera l’arrivée de champignons ectomycorhiziens et endomycorhiziens qui favoriseront la croissance de nos arbres
Nous allons inciter quelques familles-terrains intéressées à tester les deux méthodes sur leurs champs:
cultiver des champignons endomycorhiziens avec la méthode de la chaussette
cultiver des champignons ectomycorhiziens pour faire de la purée de spores et y tremper les graines
Mycorhizes et réseaux mycorhiziens : De 4’47’20 à 5’35’30 (ectomycorhizes : 4’56’’30)
Diversité en forêt tropicale et succession : De 5’43’57 à 5’51’46
Mycorhizes et compétition entre espèces : 5’53’52 à 6’07’35 (à selon le mix d’espèces d’arbre par village on aura des résultats différents avec le Mycotri parce que celui-ci favorisera certaines espèces qui prendront l’avantage sur d’autres)
Les champignons sont aussi dans les feuilles ! : 6’24’27 à 6’29’00
4’20’’ : certains ectomycorhiziens peuvent apporter des ressources minérales à l’arbre
8’37’’ : inoculation difficile seulement avec des spores… « souvent on trouve les champignons mycorhizien dans le bois mort parce que le bois mort garde le mieux l’eau que les champignons vont chercher », « en zone tropicale la décomposition est forte et les endomycorhiziens suffisent »)
Applicationshttps://www.youtube.com/watch?v=pJPze25Vods 6’12’’ renaturation de terres agricoles: reboiser un terrain cultivé avec fertilisants artificiels est difficile puisqu’il n’y a plus de mycorhizes. Il faut apporter les mycorhizes sur les plants de pépinière