Enrobage des graines

bombes de graines

La fabrication des bombes de graines (ou boulettes de graines, ou seedballs) se déroule en plusieurs étapes. Il faut commencer par mélanger les espèces de graines pour obtenir une bonne diversité spécifique pour chaque terrain:

mélange des graines seeds mixture Mischung der Samen

Ensuite on réunit tous les ingrédients: l’argile qui vient du bas-fond, le charbon qu’il faut d’abord piler en poussière, la cendre qui agira comme insecticide et l’eau pour faire une pâte avec le tout, que l’on roule ensuite dans sa main. Dans certaines familles, tout le monde s’y met: le papa, la maman et les enfants.

A ce propos, oui, nous aussi nous nous le demandons: est-ce de l’exploitation enfantine? Devrions-nous interdire à ces familles de travailler tous ensemble ? Bien sûr, les enfants doivent être scolarisés! …et si il n’y a pas d’école à moins de 10 kilomètres? Nombreuses questions auxquelles il convient de répondre avec sensibilité et mesure.

Après l’enrobage vient l’étape du séchage, toujours impressionnante dans les villages puisqu’on trouve des boulettes de graines partout:

Et enfin, chaque famille peut poser fièrement devant son sac de 10’000 bombes de graines mélangées, prêtes à être essaimées sur les parcelles mises à disposition par les familles-terrains:

      

A bientôt! Rendez-vous sur les terrains pour semer les seedballs !

Partage d’expérience

Le partage d’expériences fait partie des buts statutaires d’arboRise. Pourquoi? nous aurons plus d’impact en unissant nos forces, c’est notre conviction. Et si d’autres organisations peuvent s’approprier nos méthodes low-tech et low-cost et parvenir ainsi à augmenter les superficies qu’elles reboisent, ce sera très profitable au climat.

Créer des politiques favorables aux solutions naturelles (nature based solutions) et à une reforestation qui tienne compte des attentes des populations locales, c’est aussi très important. C’est pour cela que nous avons passé 2 jours à Berlin avec la classe d’étudiant.e.s du Joint Master in Global Economic Governance and Public Affairs (GEGPA) du Centre international de formation européenne et de la Luiss School of Government. Partant de l’exemple d’arboRise, nous avons discuté des enjeux de la reforestation et des solutions qui s’offrent aux gouvernements pour favoriser les solutions naturelles, participatives et durables.

Car l’idée n’était pas seulement de transmettre notre savoir mais de bénéficier des connaissances des étudiant.e.s. Grâce à leur engagement passionné, nous avons pu retenir quelques très bonnes idées qui contribueront à optimiser notre approche et à la rendre encore plus durable. Le partage d’expérience va dans les deux sens !

La lutte contre le changement climatique aura plus d’impact si nous unissons nos forces localement sur le terrain, avec des approches comme arboRise (donner aux communautés les moyens de mettre en œuvre les meilleures pratiques de reforestation, favorisant la biodiversité et améliorant les conditions de vie) et au niveau global en mettant en place des politiques et une gouvernance qui répondent aux défis écologiques, sociaux et économiques.

#reforestation #biodiversité #inclusion #durabilité #genre #changement climatique #naturebasedsolutions #lowtech

De 400 à 500 hectares !

nombre d'arbres Anzahl Bäume number of trees

Nous avons décidé d’étendre le périmètre de notre campagne de reboisement à 500 hectares au vu des progrès spectaculaires de notre équipe sur le terrain ces 2 derniers mois.

Après avoir convaincu 180 familles de rejoindre notre projet en janvier et février, soit 20 familles de plus que prévu, et comme il ne leur restait que 70 familles à convaincre en mars et avril, nous avons rapidement fait le choix de rassembler 100 nouvelles familles, soit 100 hectares supplémentaires. 100 hectares c’est un nombre d’arbres très important: environ 50’000 nouveaux arbres. D’un point de vue pécuniaire, cela signifie augmenter l’enveloppe budgétaire annuelle d’environ CHF 20’000.- ce que nos ressources nous permettent aisément.

Ces 500 hectares seront semés avec 2’500’000 boulettes de graines provenant de 250 arbres différents. Un plus grand nombre d’arbres plantés c’est une contribution plus importante à la lutte contre le réchauffement climatique, puisqu’une forêt tropicale d’un hectare absorbe chaque année l’équivalent des émissions de CO2 d’une famille suisse.

Il faut rappeler que 20 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année. La déforestation a lieu principalement dans les forêts tropicales, pour nourrir des bœufs ou des porcs consommés dans les pays du Nord.

Parties de jeu à Diaradouni

jeu arboRise - arboRise game - arboRise Rollenspiel

Vous vous souvenez du jeu arboRise ? le 8 février nous testions à Paris une approche ludique pour comprendre les processus de décision au sein d’une communauté villageoise. Un mois plus tard Léa Ackerer, mandatée par le ForDev de l’ETH, expérimente le jeu sur le terrain, dans le petit village de Diaradouni puis à Manakoro, dans le sud de la sous-préfecture de Linko.

jouer au jeu arboRise partie du jeu arboRise

Le jeu arboRise est très simple: les 4 joueurs reçoivent des cartes représentant leurs terrains, avec différents degrés de fertilité. Ils peuvent ensuite jouer ses terrains sur plusieurs zones, représentant les types de cultures: cultures vivrières (manioc, fonio, etc.) pour se nourrir, plantation d’anacarde (noix de cajou) pour la rente, ou agroforêts avec arboRise. Chaque type de culture implique des coûts et des revenus spécifiques, comme dans la réalité. Et comme dans la vraie vie, on peut choisir de répartir ses activités ou tout « miser » sur une seule culture.

Eléments du jeu arboRise jeu arboRise à Diaradouni

Que ressort-il de cette expérience? En plus des sourires des joueurs et des joueuses il semble que notre jeu soit un très bon outil de sensibilisation, pour montrer quel est l’impact du choix des cultures (arachide, manioc, anacarde ou reboisements par arboRise) sur la prospérité de la communauté. 

Une leçon principale semble être « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier »: résister à l’appât de gains immédiats et continuer à cultiver des espèces nourricières même si elles sont moins rentables.

On constate aussi que les femmes jouent de manière plus prudente, alors que les hommes prennent plus de risques. Nous avions imaginé que plus de stratégies collectives allaient émerger, mais les joueurs et joueuses ont choisi de privilégier leur propres intérêts. Cet un enseignement important : nous veillerons, dans nos activités sur le terrain, à créer les conditions pour renforcer la coopération entre les familles engagées dans notre projet.

Jouer à un jeu de rôles implique de fixer quelques règles simples et que ce soit ensuite les joueurs qui inventent de nouvelles règles au fur et à mesure du déroulement de la partie. Une telle évolution implique que le ou la maître du jeu invite les joueurs et joueuses à se saisir de cet espace de liberté. C’est bien-sûr ce qui a été fait sur place, mais il est possible que notre interprète se soit lui-même pris au jeu et n’ait pas traduit les consignes de Léa aussi fidèlement qu’il aurait été nécessaire. Tels sont les aléas des missions sur le terrain.

Nous allons évidemment poursuivre le développement et l’utilisation de ce jeu pour en faire un véritable outil de sensibilisation. Pour plus d’informations sur l’utilisation de jeux dans le développement: https://www.commod.org/

Visite d’un terrain en Suisse

semeurs et semeuses d'arbres

Vous vous souvenez de « tout est possible »? La nouvelle aventure d’arboRise pour semer des arbres en Suisse, en réunissant des « familles graines » et des « familles terrains »?

Et bien les préparatifs vont bon train, avec une première visite in situ et le choix des espèces d’arbres qui y seront semées. Avant toute chose il faut bien comprendre la nature du terrain: type de sol, ensoleillement, altitude (et donc température moyenne), pente… Quelle est l’histoire de la parcelle, quel pourrait être son avenir?

Après avoir répondu, même partiellement, à ces questions, vient le moment créatif: qu’est-ce que le ou la propriétaire souhaite y voir pousser? semer des arbres majestueux ou plutôt des fruitiers? jardin à la française aligné au cordeau ou plutôt à l’anglaise? jardin forêt, forêt gourmande? devrait-il y avoir un petit cheminement pour accéder aux arbres? et maintenant quelles espèces d’arbres?

Vient ensuite la répartition des essences en fonction des lieux d’habitation des participants: « tu as des châtaigniers dans ta région? pourras-tu en récolter les graines? » Les forêts romandes regorgent d’espèces différentes, profitons-en!

Merci à Catherine et Yannick pour leur généreux accueil et à Rémy, Dany, Christine et Laurie pour l’enthousiasme et toutes les bonnes idées 😊

Prochaine étape: l’agenda de récolte des graines!

Comptage

comptage des graines

Les cultivatrices amènent leur récolte de graines (diversifiées) au village:

Ensuite c’est l’étape de l’étalonnage, du comptage et de la vérification de qualité, sous les yeux des enfants:

étalonnage

Puis vient bien-sûr la rémunération, consignée en public.

rémunération

Et toutes ces opération se répètent dans les 9 premiers villages de notre campagne 2021-2022.

Récolte des graines

identification des arbres semenciers pour la récolte

Sur le terrain, dans les 9 premiers villages, 180 familles ont déjà rejoint le projet arboRise.

Et les 90 « familles-graines » ont commencé à récolter les graines, après l’évaluation de la santé et de la maturité de leur arbre semencier.

arbre semencier   ramassage des graines

Jouer pour mieux comprendre

jeu de rôle Rollenspiel role play

Un jeu de rôle pour arboRise ? Dans l’ambiance survoltée du Viaduc à Paris, quelques apprentis cultivateurs et planteuses en herbe apprennent (en riant) à faire les meilleurs choix de cultures. Dois-je plutôt semer de l’arachide sur mes terrains ou plutôt investir dans une plantation de noix de cajou ? Aïe, mes terrains fertiles doivent être mis en jachère ! Que devrais-je faire avec les terrains plantés grâce à arboRise ?

L’expérience du terrain montre qu’une approche ludique est souvent la meilleure pour comprendre les processus de décision au sein d’un groupe. Et nous avons le partenaire idéal puisque nous bénéficions des conseils avisés des chercheurs de l’ETHZ, spécialistes reconnus du développement de ces jeux (comme le montre cette vidéo). Un jeu de rôle permet à chaque joueur et chaque joueuse d’expérimenter des choix virtuels, sans en assumer les conséquences dans sa vraie vie. Cet espace de liberté est propice à la découvertes de nouvelles formes d’interaction entre les partenaires, dans le jeu et surtout hors du jeu.

En quelques tours, le jeu développé par l’ETH pour arboRise a démontré sa pertinence : on a pu simuler très facilement les possibilités qu’offre la reforestation à la population et comment celle-ci pourrait s’approprier cette nouvelle culture d’agroforêts. On a pu aussi voir rapidement quels risques courent les jeunes forêts semées par arboRise.

Prochaine étape : le jeu avec la population locale, dans le cadre de la deuxième mission terrain de notre projet de recherche commun, dans 10 jours ! Outre la compréhension des prises de décisions individuelles, le jeu permettra aussi de mettre en lumière les processus de co-décision, d’entraide et d’auto-gestion, que notre action pourrait encourager à l’avenir.

arboRise soutient ZeroCarb

ZeroCarb calcul empreinte carbone pour PME

ZeroCarb c’est le coach en carbone des 120’000 PME de Suisse romande actives dans les services. Le calcul empreinte carbone intelligent. Il s’agit d’un tutoriel qui valorise les actions environnementales que la PME a déjà mises en place et suggère de nouvelles mesures pour réduire progressivement les émissions de CO2  à zéro.

Pourquoi arboRise soutient un calculateur carbone pour microentreprises ? Plusieurs de nos membres et de nos donateurs sont des patron.ne.s de PME sensibles à la cause climatiques. En discutant avec ces entrepreneur.se.s nous nous sommes aperçus qu’il leur manque un outil pour les aider à avancer dans leur transition écologique. Et il faut que ça reste abordable, car une petite PME n’a souvent pas les ressources pour mandater des consultants externes !

ZeroCarb apporte une solution simple, rapide et bon marché pour suggérer aux patron.ne.s de PME des mesures de réduction d’empreinte carbone pertinentes, et leur proposer une solution évidente pour compenser les émissions restantes: planter des arbres avec arboRise !

Vous dirigez une entreprise du secteur des services de moins de 10 personnes? ZeroCarb est pour vous! en moins de 10 minutes vous connaissez l’empreinte carbone de votre PME et vous obtenez des idées pour la réduire. Profitez, le calcul empreinte carbone ZeroCarb est encore gratuit !

L’homme qui plantait des arbres

l'homme qui plantait des arbres à St-François

Fable écologique avant l’heure, l’homme qui plantait des arbres de Jean Giono est une nouvelle écrite en 1953 pour « faire aimer à planter des arbres », selon ses termes. Dans ce court récit, le narrateur évoque sa rencontre en Haute-Provence, d’un personnage extraordinaire : un berger solitaire et paisible qui plante des arbres, des milliers d’arbres. Elzéard Bouffier, le silencieux, l’obstiné, réconcilie l’homme et la nature. Une fiction qui active le réel, porteuse d’espoir; cette forêt a des conséquences sociales et économiques, permettant aux villages des alentours d’accueillir de nouvelles familles alors qu’ils étaient menacés de désertification.

Depuis 2014, année de la création du spectacle, Sara Oswald et Olivier Havran promènent ce texte chaque fois qu’ils le peuvent, la musicienne fait résonner les mots de Jean Giono, Olivier Havran incarne le narrateur avec douceur et sincérité. Inspirante respiration.

lecture augmentée de l'homme qui plantait des arbres

L’association arboRise, inspirée par Jean Giono,  a offert cette ode aux frondaisons aux amoureux.ses des forêts le 16 janvier 2022 à 17h00 à l’église St-François à Lausanne, dans le cadre des festivités de son 750ème anniversaire.

logo 750ème

Deux saints patrons parrainent le spectacle: Saint François d’Assise qui, le premier, a célébré la Création, la Nature et ce qu’on appelle « l’Environnement » de nos jours, c’est pourquoi on peut le considérer comme le saint patron de l’écologie. Et puis Saint Marcel, fêté le 16 janvier, le patron des grainetiers !