Les boulettes de graines sont mises à sécher. Il y en a dans tous les recoins du village !










Pourquoi les mettre à sécher à l’abri et ne pas profiter du soleil? Car la saison des pluies a bien commencé à Linko, bonne nouvelle pour les graines !
De retour aux villages, on passe à l’enrobage des graines pour en faire des boulettes de graines, les fameuses seedballs. C’est tout simple, il suffit de mélanger de la poudre d’argile avec de la poudre de charbon de bois et un peu d’eau. Bien-sûr il faut d’abord pilonner l’argile et le charbon de bois pour en faire de la poudre que l’on tamise ensuite.








On obtient une pâte collante dans laquelle on insère une graine. Puis on roule le tout entre les deux mains pour en faire une boulette.


Et ensuite on fait sécher.


C’est fou, on trouve des enrobeurs et des enrobeuses de boulettes de graines dans tous les coins du village!








Le dosage est-il secret? Pas du tout! C’est un principe important d’arboRise d’expérimenter et de partager son expérience, ses succès comme ses échecs. La recette est ici, essayez!
Pour garantir la biodiversité on mélange toutes les graines de toutes les espèces d’arbres à Linko, chef-lieu de la sous-préfecture. Les 10’000 graines récoltées par chacune des 75 familles sont rassemblées dans une salle de classe libre, mise à disposition par le maire de Linko.


Plusieurs cultivatrices viennent prêter main forte à notre équipe.


Enfin le mélange de graines est remis dans les sacs en vue de l’enrobage. On note la destination de chaque sac pour n’oublier aucun village.


Cette étape est couronnée par les remerciements officiels du Sous-Préfet et une photo de toutes les personnes engagées.


La biodiversité des espèces d’arbres rendra la forêt plus résiliente face aux dangers qui la menacent (parasites, feux, bétail, etc.).
Sous l’œil attentif des enfants du village, les cultivatrices amènent leur récolte de graines:


Celles-ci sont comptées et pesées,


…pour être ensuite mises en sacs pour le transport à Linko, le chef-lieu de la sous-préfecture:


arboRise a pour principe d’impliquer totalement la population concernée par le projet. Ainsi celle-ci s’approprie la forêt, sa forêt. De plus, le projet crée un engouement, une énergie collective dans chaque village. Cette mobilisation est un levier de changement important et source d’espoir dans toute la région.
Que de rencontres positives et inspirantes sur notre stand au Festival Objectif Terre ! Merci aux membres qui nous ont fait une petite visite et à toutes celles et tous ceux qui nous ont découvert à cette occasion. Les très nombreux compliments et vœux de succès nous donnent beaucoup d’énergie.


Comme la biodiversité des arbres que nous semons en Guinée, les arbres dessinés sur notre fresque collective montrent la diversité et la créativité de nos visiteur.se.s:


Ce qui séduit le plus dans notre approche? Assurément notre démarche participative et nos méthodes naturelles de reforestation organique.
A la livraison des graines par une famille, notre équipe procède au contrôle qualité. Notre partenaire vérifie aussi la quantité livrée. Car il faut 10’000 graines de chacun des 75 arbres semenciers !


La famille qui a récolté les graines est alors rémunérée et remerciée pour son travail.


Ensuite on met les graines dans les grands sacs. On pourra bientôt les transporter à Linko pour mélanger toutes les espèces.


Chaque sac est duement identifié: on parlera bientôt d’AOC pour les graines guinéennes !


Les 75 « familles graines » qui s’engagent avec arboRise ont commencé la récolte des graines de leurs arbres. A raison de 10’000 graines par famille, ce travail prend du temps ! Selon le type de semence, le transport peut même être lourd. Bien entendu, dès les graines livrées à notre équipe, le travail est rémunéré à sa juste valeur.
Après n’avoir eu affaire qu’à des hommes jusqu’ici, notre équipe collabore maintenant avec les cultivatrices, car ce sont elles qui traditionnellement sont chargées des récoltes.
Dans chaque village notre équipe explique aussi que notre drone servira à vérifier la croissance des arbres sur les terrains. En effet, pour garantir à nos donateur.trice.s la traçabilité de leur donation, arboRise s’engage à leur envoyer pendant cinq ans une image aérienne des terrains dont ils.elles ont financé le reboisement.
Il n’y a que cinq hélicoptères dans toute la Guinée et il est très rare qu’ils survolent cette région. Donc imaginez un drone: personne n’en n’a jamais entendu parler! Il est donc important de présenter cet objet mystérieux. Et ce n’est qu’après avoir reçu l’accord officiel des autorités du village que nous en ferons usage.
Notre équipe est de retour sur le terrain pour finaliser la campagne de reboisement. On se rappelle qu’ils ont conclu des conventions avec 75 familles de cultivateurs locaux qui souhaitent restaurer 2 hectares de terrain en y semant une forêt. Maintenant il faut trouver les graines à semer !
Il s’agit donc de trouver 75 familles qui possèdent un des arbres semenciers issus de nos 40 espèces indigènes. Il faut bien-sûr vérifier que l’arbre est en bonne santé et qu’il est assez âgé pour produire des graines. Chaque « famille graines » récolte 5’000 graines de son arbre semencier. Les 750’000 graines des 75 « familles graines » seront semées sur les 150 hectares des 75 « familles terrain ». On obtient ainsi une densité de 5’000 graines par hectare.
C’est cette diversité qui fait la force d’arboRise:
Voici Monsieur Siaka Camara qui pose devant son arbre semencier:


L’approche d’arboRise valorise les arbres semenciers de ces familles. Puisque tout d’un coup ils rapportent de l’argent, on est moins tenté de les couper.


Samedi 22 mai c’est la Journée de la Biodiversité ! et chez arboRise on aime la forêt diversifiée
Mais au fait, pourquoi est-ce important ? C’est tout simple : la vie n’est possible que parce qu’elle est diverse.
D’une part il y a les interactions de base : chaque forme de vie est la nourriture ou l’hébergement pour un autre être vivant.
Et d’autre part il y a toutes les associations complémentaires qui se renforcent mutuellement. Un exemple: la culture des Trois Soeurs des Amérindiens. En plantant ensemble du maïs, des haricots et des courges, la méthode des trois sœurs permet d’augmenter le rendement de chaque culture, tout en améliorant le sol:
Chaque plante bénéficie des services des deux autres. En économie on appelle cela des « économies de gamme », lorsque fabriquer deux produits différents revient moins cher que si leur fabrication est séparée. De nombreux exemples montrent qu’il est possible d’utiliser les « économies de gamme », en particulier en agriculture. Par exemple en plantant des noyers le long d’un champs d’orge, on augmente la productivité du champs car les racines des arbres font remonter l’eau du sous-sol et les branches protègent le sol de l’érosion. Et les noix produisent de l’huile et le bois de noyer est prisé en menuiserie. C’est de l’agroforesterie, une des solutions pour la transition écologique de notre agriculture.
Hélas, la plupart du temps, notre société préfère les « économies d’échelles » qui consistent à répartir des coûts fixes sur le plus possible d’unités du même produit. Malheureusement cette standardisation crée des monocultures fragiles, qui nécessitent ensuite des pesticides ou des herbicides.
Miser sur la biodiversité et les économies de gamme, c’est le principe adopté par arboRise: au lieu de chercher des économies d’échelle en se concentrant sur une ou deux espèces, élevées en pépinières, et planter des monocultures, nous préférons maximiser la diversité des espèces d’arbres pour favoriser les services éco-systémiques et obtenons ainsi les coûts de reforestation les plus bas.
Soutenir arboRise c’est planter une forêt diversifiée et donc aussi faire un geste pour la biodiversité, l’un des objectifs de développement durable des Nations Unies https://sdgs.un.org/goals/goal15