Aujourd’hui, visite de 7 terrains ensemencés l’année passée pour mesurer le taux de germination et de survie. Suspense ! Les plantules auront-elles survécu à la sécheresse, aux herbivores, au feu et à la compétition des autres espèces?
Les observations sont très intéressantes et motivantes!
Premièrement, à cette époque de l’année, la végétation abondante rend difficile l’identification de « nos » pousses. Inutile donc d’utiliser des images aériennes avec notre drone, c’est du vert sur du vert. Sur l’un des terrains les pousses dépassent la taille humaine:
Deuxième observation, la régénération naturelle s’occupe aussi de nos terrains: de nombreuses graines présentes dans le sol ou amenées par les animaux ont aussi germé et il faut l’œil averti de notre partenaire Guidre pour compter les « bonnes » pousses. Heureusement avoir semé en ligne aide à repérer nos plants 🌱🪴
Troisièmement il y a d’immenses différences entre les parcelles, causées principalement par le feu et aussi la nature du terrain. Si la parcelle a été touchée par un feu de brousse, les plantules avec de trop courtes racines meurent alors que les autres font des rejets et peuvent survivre. C’est pourquoi nous avons, dès cette année, commencé à faire des poquets (petits trous dans le sol) avant d’y placer la boulette de graine, cela favorise la profondeur des racines. Sur les 7 terrains visités deux avaient un taux de survie pratiquement nul, alors que sur les cinq autres il atteignait entre 60% et 80% (sans compter la régénération naturelle !!!).
Quatrième constatation: ce sont surtout certaines espèces, pionnières, qui ont germé. Les graines des autres espèces attendront le moment propice, parfois pendant plusieurs années.
Cinquièmement: certains propriétaires ont décidé de leur plein gré d’enrichir la plantation avec d’autres espèces (hélas, souvent avec de l’anacarde).
Si on compte le nombre de tiges, toutes origines confondues (semis direct arboRise et régénération naturelle), nous obtenons grosso modo environ 10’000 tiges par hectare, soit 1 plant par mètre carré (ce qui est donc bien supérieur au 5000 boulettes de graines que nous semons sur chaque hectare). Cette densité est appelée à diminuer ces prochaines années, à cause de la compétition naturelle entre les arbres, jusqu’à atteindre environ 1000 arbres par hectares dans un horizon de vingt ans.
Au delà du taux de germination, c’est aussi la biodiversité à laquelle arboRise contribue, puisque nous facilitons la dispersion de notre mix de 40 espèces sur les terrains que nous ensemençons.