De 400 à 500 hectares !

nombre d'arbres Anzahl Bäume number of trees

Nous avons décidé d’étendre le périmètre de notre campagne de reboisement à 500 hectares au vu des progrès spectaculaires de notre équipe sur le terrain ces 2 derniers mois.

Après avoir convaincu 180 familles de rejoindre notre projet en janvier et février, soit 20 familles de plus que prévu, et comme il ne leur restait que 70 familles à convaincre en mars et avril, nous avons rapidement fait le choix de rassembler 100 nouvelles familles, soit 100 hectares supplémentaires. 100 hectares c’est un nombre d’arbres très important: environ 50’000 nouveaux arbres. D’un point de vue pécuniaire, cela signifie augmenter l’enveloppe budgétaire annuelle d’environ CHF 20’000.- ce que nos ressources nous permettent aisément.

Ces 500 hectares seront semés avec 2’500’000 boulettes de graines provenant de 250 arbres différents. Un plus grand nombre d’arbres plantés c’est une contribution plus importante à la lutte contre le réchauffement climatique, puisqu’une forêt tropicale d’un hectare absorbe chaque année l’équivalent des émissions de CO2 d’une famille suisse.

Il faut rappeler que 20 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année. La déforestation a lieu principalement dans les forêts tropicales, pour nourrir des bœufs ou des porcs consommés dans les pays du Nord.

Parties de jeu à Diaradouni

jeu arboRise - arboRise game - arboRise Rollenspiel

Vous vous souvenez du jeu arboRise ? le 8 février nous testions à Paris une approche ludique pour comprendre les processus de décision au sein d’une communauté villageoise. Un mois plus tard Léa Ackerer, mandatée par le ForDev de l’ETH, expérimente le jeu sur le terrain, dans le petit village de Diaradouni puis à Manakoro, dans le sud de la sous-préfecture de Linko.

jouer au jeu arboRise partie du jeu arboRise

Le jeu arboRise est très simple: les 4 joueurs reçoivent des cartes représentant leurs terrains, avec différents degrés de fertilité. Ils peuvent ensuite jouer ses terrains sur plusieurs zones, représentant les types de cultures: cultures vivrières (manioc, fonio, etc.) pour se nourrir, plantation d’anacarde (noix de cajou) pour la rente, ou agroforêts avec arboRise. Chaque type de culture implique des coûts et des revenus spécifiques, comme dans la réalité. Et comme dans la vraie vie, on peut choisir de répartir ses activités ou tout « miser » sur une seule culture.

Eléments du jeu arboRise jeu arboRise à Diaradouni

Que ressort-il de cette expérience? En plus des sourires des joueurs et des joueuses il semble que notre jeu soit un très bon outil de sensibilisation, pour montrer quel est l’impact du choix des cultures (arachide, manioc, anacarde ou reboisements par arboRise) sur la prospérité de la communauté. 

Une leçon principale semble être « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier »: résister à l’appât de gains immédiats et continuer à cultiver des espèces nourricières même si elles sont moins rentables.

On constate aussi que les femmes jouent de manière plus prudente, alors que les hommes prennent plus de risques. Nous avions imaginé que plus de stratégies collectives allaient émerger, mais les joueurs et joueuses ont choisi de privilégier leur propres intérêts. Cet un enseignement important : nous veillerons, dans nos activités sur le terrain, à créer les conditions pour renforcer la coopération entre les familles engagées dans notre projet.

Jouer à un jeu de rôles implique de fixer quelques règles simples et que ce soit ensuite les joueurs qui inventent de nouvelles règles au fur et à mesure du déroulement de la partie. Une telle évolution implique que le ou la maître du jeu invite les joueurs et joueuses à se saisir de cet espace de liberté. C’est bien-sûr ce qui a été fait sur place, mais il est possible que notre interprète se soit lui-même pris au jeu et n’ait pas traduit les consignes de Léa aussi fidèlement qu’il aurait été nécessaire. Tels sont les aléas des missions sur le terrain.

Nous allons évidemment poursuivre le développement et l’utilisation de ce jeu pour en faire un véritable outil de sensibilisation. Pour plus d’informations sur l’utilisation de jeux dans le développement: https://www.commod.org/

Visite d’un terrain en Suisse

semeurs et semeuses d'arbres

Vous vous souvenez de « tout est possible »? La nouvelle aventure d’arboRise pour semer des arbres en Suisse, en réunissant des « familles graines » et des « familles terrains »?

Et bien les préparatifs vont bon train, avec une première visite in situ et le choix des espèces d’arbres qui y seront semées. Avant toute chose il faut bien comprendre la nature du terrain: type de sol, ensoleillement, altitude (et donc température moyenne), pente… Quelle est l’histoire de la parcelle, quel pourrait être son avenir?

Après avoir répondu, même partiellement, à ces questions, vient le moment créatif: qu’est-ce que le ou la propriétaire souhaite y voir pousser? semer des arbres majestueux ou plutôt des fruitiers? jardin à la française aligné au cordeau ou plutôt à l’anglaise? jardin forêt, forêt gourmande? devrait-il y avoir un petit cheminement pour accéder aux arbres? et maintenant quelles espèces d’arbres?

Vient ensuite la répartition des essences en fonction des lieux d’habitation des participants: « tu as des châtaigniers dans ta région? pourras-tu en récolter les graines? » Les forêts romandes regorgent d’espèces différentes, profitons-en!

Merci à Catherine et Yannick pour leur généreux accueil et à Rémy, Dany, Christine et Laurie pour l’enthousiasme et toutes les bonnes idées 😊

Prochaine étape: l’agenda de récolte des graines!