Recherche sur le terrain

Présentations à Forono

La première mission de recherche sur le terrain commence ce dimanche 24 octobre !

Pourquoi ? Rappelez-vous, avec l’aide du Fond de Recherche pour le Développement de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich, nous voulons comprendre les effets indirects de notre projet sur les communautés villageoises. Car, bien que plein de bonnes intentions et bien que notre projet ait été accueilli avec enthousiasme au printemps dernier, il se peut que notre action ait des conséquences qui ne sont pas toujours souhaitables, et peut-être aussi des effets positifs insoupçonnés. Nous voulons comprendre cela pour pouvoir agir encore plus efficacement et durablement.

C’est le ForDev, l’institut de l’ETH spécialisé dans la gestion durable de forêts tropicales, qui connaît le mieux cette problématique de l’interaction entre l’humain et la nature et mènera cette étude.

Avant d’observer l’impact d’arboRise sur les populations, nous voulons comprendre comment celles-ci interagissent avec les arbres et la forêt. C’est l’objet de cette première mission de recherche, qui sera suivie de deux autres missions sur le terrain.

Pour cette première mission il s’agit donc de comprendre le contexte de la sous-préfecture de Linko et en particulier la question « qu’est-ce qui pousse un villageois à couper ou ne pas couper ses arbres ». C’est ce que Léa Ackerer, spécialiste en développement durable, ira observer ces deux prochaines semaines, en immersion totale dans deux villages proches de Linko. Léa connaît bien la Guinée pour y avoir déjà mené des études d’impact pour le compte de Biotope, une société de conseil écologique.

Cette question étant indépendante des activités d’arboRise, Léa séjournera dans les villages de Forono et de Kissidou (2 x une semaine), dans lesquels aucune activité de reboisement n’a encore eu lieu. Pour comprendre le contexte et les rapports entre la population et la forêt, il va falloir comprendre les enjeux de la vie de tous les jours, les contraintes, la culture, les rôles sociaux, etc. en rencontrant de nombreuses personnes. Dans chaque village Léa mènera des interviews semi-structurés avec le chef du village, 2 chefs de famille, 2 épouses, le chef des chasseurs, le doyen du village et les jeunes du village. Puisqu’elle logera chez l’habitant avec son interprète, elle obtiendra également de nombreuses informations spontanées pendant ces deux semaines.

Le trajet depuis l’Europe s’est fort bien déroulé et l’accueil à Forono a été sensationnel:

accueil à Forono

Invités à participer !

Prix Diaspora

La Fedevaco sélectionne arboRise et l’invite à soumettre un projet de développement dans le cadre du Prix Diaspora & Développement. Ce cursus de formations s’adresse aux associations et aux entreprises sociales et solidaires tenues par des diasporas établies dans le canton de Vaud. A la clé, trois prix seront remis aux projets lauréats : le projet obtenant le 1er prix recevra CHF 10’000.-, et les projets obtenant le 2e et 3e prix recevront une vidéo promotionnelle de leur projet.

Pour arboRise c’est l’occasion de renforcer nos compétences et de développer un projet de coopération complémentaire à notre action de reforestation en bénéficiant des conseils avisés des expert.e.s de la Fedevaco (rappelons que cette faîtière de 49 organisations actives dans la coopération au développement met depuis plus de 30 ans son expertise et son savoir-faire au service des collectivités publiques dans le Canton de Vaud).

Quel est notre projet ?

Dans le cadre de nos actions de reforestation, nous constatons que les connaissances traditionnelles liées aux arbres se sont perdues, alors qu’il y a quelques générations, les communautés entretenaient de véritables agroforêts. Heureusement, tout n’a pas été oublié et notre intention est de revaloriser les connaissances sylvicoles locales.

D’une part, nous voulons utiliser les compétences des institutions nationales guinéennes reconnues. L’ENATEF à Mamou, par exemple, forme chaque année une trentaine de jeunes professionnels de la forêt. D’autre part nous souhaitons engager des femmes âgées, détentrices des connaissances coutumières. Ce sont elles qui connaissent les anciennes recettes de cuisine, qui savent comment préparer les remèdes traditionnels, qui se souviennent de l’ancienne sagesse liée aux arbres et à leurs produits. Nous voulons organiser un dialogue entre plusieurs de ces anciennes en présence des jeunes cultivatrices, pour que la diversité des souvenirs s’exprime et pour faire de ce moment une expérience d’apprentissage collectif mémorable.

Il s’agit donc de valoriser le patrimoine immatériel local lié aux arbres et de contribuer à la vulgarisation agricole au sein de la communauté.

Bien entendu, notre intention initiale est appelée à évoluer. C’est justement le but que nous poursuivons en participant au Prix Diaspora & Développement : enrichir et améliorer notre idée initiale pour garantir un impact durable.

arboRise est sur Restor

arborise est sur Restor

Déjà entendu parler de Restor ? une excellente initiative du Crowther Lab de l’ETH Zurich visant à connecter les initiatives locales de reforestation 🌱 avec des bases de données scientifiques mondiales sur les arbres 🌳🌲🌴, le climat 🌡️, les données satellitaires 🛰️, et plus encore.

En un an, ces scientifiques ont réussi à intéresser plus de 70’000 sites de restauration dans le monde 🌍 et à les réunir sur une seule plateforme 🥇. 200 porteurs de projets, les grands et les petits, y sont rassemblés et publient selon la même logique des données sur leur zone, leur périmètre, le type de restauration, etc.

Cela permet de rendre ces projets comparables. L’identification des meilleures pratiques pour apprendre les uns des autres sera la prochaine étape. Mais pas seulement : grâce aux connaissances scientifiques de Restor, il sera bientôt possible de comprendre pourquoi certains projets sont plus performants que d’autres et comment optimiser cet énorme effort collectif.

Excellent travail ! Nous sommes fiers d’y participer avec arboRise ! Car nous aussi, nous nous sommes fixé comme mission de partager nos expériences pour que d’autres puissent s’inspirer de notre approche.
Jetez-y un coup d’oeil: https://restor.eco/map

Vidéo du « Making of »

film du "making of"

Le film du « making of » résume en 7 minutes 100 jours de travail sur le terrain. Il est diffusé dès aujourd’hui sur nos réseaux sociaux. Ce résumé de nos activités poursuit deux objectifs:

  1. faire connaître notre action en images pour convaincre de nouvelles personnes de nous soutenir
  2. expliquer notre démarche pour que d’autres puissent s’en inspirer. En effet, c’est l’un des buts statutaires de notre association de diffuser nos méthodes et d’en expérimenter de nouvelles

Ce film n’est pas « professionnel ». En effet, nous préférons investir nos ressources dans la plantation d’arbres que dans du marketing.